En résumé : Kit médiocre + prix modique = j’avais trouvé là le sujet idéal pour faire des tests ! Et c’est ainsi que le calvaire de mon Flanker commença …
A GRAVER SON CAS
Mon premier souhait était de m’essayer à la regravure d’un kit Passage obligé, supprimer d’abord la gravure façon muraille de Chine Pour ce faire, j’ai utilisé mon Xacto et toutes sortes de limes métal, papier de verre et de lames de couteau (l’une d’entre elle n’a pas survécu au traitement )
Résultat : … assez mitigé sur ce sujet. Certes, le gravage en relief a disparu mais l’épaisseur de la gravure alliée au plastique très tendre de la maquette m’ont convaincu d’arrêter les frais. Certaines pièces sont devenues si fines, qu’il devenait très difficile d’envisager un gravage… sauf à risquer de transpercer les pièces
RENNKABINE (traduction : verrière de course)
Dès le début, j’ai songé à faire autre chose qu’une simple Su-27 trois tons (comme on peut en voir par centaines sur les forums de maquettistes ). J’ai finalement choisi de transformer mon chasseur en drone Cela me permettrait au passage de tester l’usage de milliput dont j’avais tant entendu parlé sur les forums
Et c’est parti pour un affaissement de la verrière
(vous noterez au passage que le Flanker à également servit pour des tests de peintures )
In fine, l’affaissement n’a posé de problème particulier. Par contre, le collage des deux demi-fuselages a laissé entrevoir des ajustements plus que délicats
JE MILLIPUT, TU MILLIPUTS, IL MILLIPUT…
J’ai lu un tuto très intéressant sur l’usage du milliput dans lequel le maquettiste expliquait que l’on pouvait carrément créer des formes avec ses doigts tout en lissant le milliput à l’eau. Je confirme qu’il faut bien procéder de la sorte
Pour être franc, l’application m’a parue moins simple que dans le tuto. En outre, le milliput a mis un temps infini à sécher. De même, le ponçage n’a jamais donné un état de surface lisse
Pire, le séchage (ou le ponçage ?) a généré quelques retassures qui m’ont empoisonnées la vie durant la phase de finition. Malgré de nombreuses retouches de mastic suivi de ponçages, mon Flanker garde toujours des cicatrices assez disgracieuses (comme des marques d’acné sévère). Elles ne sont pas trop visibles sur les photos mais sont évidentes lorsqu’on regarde la maquette
Avec du recul, je pense que mon mélange des deux composants du milliput était imparfait… à moins que les produits ne soient trop vieux
FILS DE PUTTY
Pour parfaire l’état de surface, je suis revenu au bonne méthode classique : la putty grise de chez Tamiya. Dès la première photo, vous noterez que ce kit a fait une nouvelle victime dans mon matériel J’en ai profité pour reprendre les nombreuses crevasses qui sillonnent ce kit. Par respect pour les plus sensibles d’entre-nous, je ne vous présenterez pas l’intrados dont les ajustements m’ont souvent donné envie… de jeter le kit à la poubelle !
RAS car c’est du grand classique. A force, mastico-ponçage l’état de surface a été lissé. Si c’était à refaire, je prendrais de la putty white qui est un peu plus fine.
FONDUE DE MAQUETTE
En toute honnêté, j’ai été un peu déçu par l’affaissement de la cabine. Malgré le travail accompli, mon kit ressemblait toujours clairement à un Su-27 Aussi, dans un grand élan d’inspiration j’ai raccourci le nez de mon Flanker
Puis recollé la pointe sur un morceau de carte de crédit.
Pour rattraper le décalage, j’ai saisi l’occasion pour tester l’usage de plastique fondu via du diluant cellulosique (c’est le truc gris qui est au fond du pot de confiture).
Et hop !
Je fanfaronne mais en fait j’ai longuement bataillé pour maîtriser cette substance gluante et malodorante (travail au garage obligatoire !). Mon premier souci aura été le temps de séchage. In fine, j’ai effectué des tranchées dans mon apport de plastique afin d’accélérer son durcissement.
Mon second problème est venu de la mise en forme du nez. Partant, d’un plastique tantôt mou (kit), dur (apport de plastique) et très dur (carte de crédit), j’ai eu bien du mal à trouver le juste dosage dans le ponçage. Lorsqu’on regarde le profil du nez, les on discerne nettement le côté non rectiligne du poncage. Si c’était à refaire, j’utiliserais plus de cale à poncer
In fine, ce premier contact avec de la mise en forme de plastique brut m’a permis de confirmer le talent de Gilles Mazon… et les années lumières qui séparent nos expériences respectives du scratch
TU MONTES ET LE PEINS
Avec tous ces tests, j’avais presque fini par oublié qu’il s’agissait d’un kit J’ai finalement assemblé les dérives et ailerons. Le tout est collé à la cyano gel. Je n’étais pas fan de cette colle mais j’ai de nouveau choisi de tester et juger sur pièce. C’est sympa finalement ! La consistance gel évite d’en mettre partout et les ajustements foireux n’ont qu’a bien se tenir
J’ai ensuite peins l’intégralité de l’avion en light aircraft grey (Humbrol 166)
… les tuyères en silver de chez Daler et Rowney (trouvé chez Art & Créations). Après plusieurs déboires avec l’humbrol Metal cote, j’avais envie de tester de la peinture métal en acrylique. A l’application, la peinture paraît assez grossière mais s’étend assez bien au séchage. Petit bémol tout de même, on est loin de la finesse du silver Humbrol (le mythique pot n° 11)
… et enfin, les missiles à la bombe Tamyia TS 27 (nouveau test de cette bombe qui m’avais beaucoup déçu au premier usage) puis au pinceau à l’humbrol 130 (décidément, je n’aime pas cette bombe )
Ah oui ! Je ne vous l’ai pas dit mais mon avion sans pilote sera un drone de combat. Un Unmanned combat air vehicle (UCAV) si vous préférez Traitement habituel pour les supports de missiles : ponçage vigoureux des lignes de structures et collage à la cyano. Vu le caractère très (très, très) aléatoire des ajustements, je vous ferais grâce des photos en gros plan
Au regardant les pièces du train d’atterrissage, j’ai été agréablement surpris par leur finesse Le montage du train m’a rapidement rappelé à la dure réalité de ce kit. Entre les pièces qui ne s’ajustent pas ou qui cassent comme du verre, j’ai été réellement heureux de boucler le montage des trains et trappes
UN CALCEL, DES CALCOS
Avant d’appliquer les décals, j’ai utilisé mon nouveau vernis brillant made in Pebeo
Il remplacera mon flacon de klir qui m’a fait quelques tours pendables sur trois montages différents J’ai choisi ce flacon car j’utilise déjà le vernis mat de cette même marque que j’utilise pour la finition
Si la texture est comparable sur les deux flacons, j’ai constaté que le vernis brillant était un peu plus épais et avait tendance à sécher plus vite. Il faudra que je pense à le diluer la prochaine fois (dit-il pour conclure ce chapitre pour lequel il avait totalement omis de prendre la moindre photo du kit )
SO?
Quelle conclusion tirer de ce montage ? Aucune ! Ce Sukhoi 27 m’a exclusivement servi pour tester des techniques sans avoir la hantise de gâcher un kit de prix Dans ce sens, il a parfaitement rempli son rôle
Après 3 ans d’emprisonnement dans mon laboratoire d’expérimentation et de nombreuses séances de torture, j’ai décidé d’abréger le calvaire de ce kit. En guise de remerciement, j’ai finalisé son montage sans la moindre prétention mais en prenant tout de même soin d’arriver à un seuil qualitatif maximum (ce qui n’était pas simple compte-tenu du kit de départ ). Je ne suis pas mécontent de vous présenter ma dernière création : Le Sukhoi 27 SK Drone alias « Blind’ker »