LE SECRET DU LAVI
Le développement du Lavi fut approuvé par le Gouvernement Israélien en février 1980. Lorsque les travaux débutèrent chez I.A.I., le but annoncé était de construire un avion monoréacteur d’interception et d’appui-feu.
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Au-delà du lancement officiel médiatisé, un projet parallèle démarra dans le plus grand secret. Cette étude avait pour objectif de réduire fortement la signature radar du Lavi. La conception d’une « peau anti-radar », fut confiée à l’Institut Supérieur de Physique sise à Ashdod. Menée avec brio par le Professeur Videl TAPION, l’équipe de chercheurs réussie à concevoir un enduit absorbant les ondes radar, et ce, en moins de deux années. Le matériaux fut baptisé « Rideau noir« .
Les essais furent menés sur des modèles réduits puis sur une maquette de Mirage III C à l’échelle 1. Les résultats dépassèrent les espérances puisque la Surface Équivalente Radar (S.E.R.) du jet fut abaissée de 8 % avec son armement et 17 % en configuration lisse (Nota bene : ces résultats doivent être mis en regard d’un chasseur dont la conception initiale excluait toute notion de furtivité).
La suite des travaux tempéra quelque peu l’enthousiasme des chercheurs. En effet, les essais en soufflerie confirmèrent la grande friabilité du Rideau noir. Très sensible aux variations de température, l’enduit qui recouvrait le Mirage III fut fortement endommagé lors des simulations de vol à grande vitesse. Les tests furent interrompus durant quelques mois, temps nécessaire à la correction de la formule chimique de l’enduit. Les essais ne reprirent malheureusement jamais et la maquette resta en l’état.
LE PROJET « RIDEAU NOIR » SE VOILE
Le 30 août 1987, le développement du LAVI fut brutalement interrompu. Après un moment d’incertitude, le Professeur TAPION reçut la décision officielle lui demandant d’arrêter tout travaux liés à la furtivité. Furieuse, le Professeur mobilisa les plus hautes instances pour mettre en lumière les excellents résultats obtenus par son équipe. Cette action fut toutefois vaine car le Ministère avait scellé le sort du Rideau noir en vendant le brevet à un constructeur aéronautique américain.
Quelques mois plus tard, le sort sembla s’acharner sur l’Institut Supérieur de Physique lorsque le Professeur TAPION perdit la vie dans un accident de la route. Alors que l’Institut décida d’ériger une stèle en hommage à cette brillante chercheuse, ses collaborateurs insistèrent pour utiliser la maquette du Mirage III furtif. Le monument fut érigé dans la cour d’honneur, rebaptisée à cette occasion : Mirage Park.
Extrait du livre « C’est plus qu’un avion… c’est un Mirage » de Jonas LEITCH (aux éditions TCHOU)
LE MIRAGE III C « RIDEAU NOIR » EN MAQUETTE