LA LUFTWAFFE RENAIT
Dès l’éviction des dirigeants Nazis, l’armée Allemande entame un vaste programme de réorganisation de ses forces. L’avancée des troupes en dehors de l’Europe est désormais stoppée. Une phase de stabilisation des fronts et des territoires s’établit sur les fronts Nord, Sud et Est.C’est durant cette période que l’Allemagne et ses alliés mettent en service une série d’appareils qui leurs redonnent une suprématie jusqu’alors contestée par les jets alliés. Les efforts de rationalisation ont permis de concentrer la production. Il en résulte un nombre réduit de type d’appareils, notamment :
* Les Messerschmitt 262 HG II et Heinkel P. 1079 B pour la supériorité aérienne :
* L’Arado 234 pour le bombardement tactique :
* Le Dornier 335 pour la reconnaissance et l’entraînement avancé :
UN BOMBARDIER HORS-NORMES
Malgré les performances élevées de chacun de ses appareils, la Luftwaffe ne peut reprendre l’ascendant sans bombardier lourd. La réponse est apportée par la firme Arado dont le dernier avatar possède des capacités hors normes.
La puissance des cinq réacteurs Heinkel HeS 011, permettent à l’Arado E. 555 Geier (vautour) de surclasser tous les appareils alliés en service à cette époque. La capacité d’emport de carburant permet au Geier de réaliser des frappes à très longue distance.
La complexité de construction de l’aile impose une cadence de fabrication assez lente. Ce faisant, la Luftwaffe dû composer avec une dotation plus que mesurée. Pour optimiser la maintenance des Geier, l’intégralité des appareils disponibles sont basés sur l’aérodrome de Poitiers :
L’escadre de bombardement est structurée de manière atypique puisque chacune des trois escadrilles est dédiée à un théâtre d’opération. Ce faisant, les escadrilles adoptent un camouflage spécifique à l’environnement survolé lors de l’attaque. On distingue ainsi les avions opérant sur les théâtres :
* Amérique et centre Europe
(source : Source : Forum Fighters )
* Est Europe
(source : Source : Forum Fighters )
* Afrique
LE PIEGE DIABOLIQUE
Une année durant, les Arado Geier sèment la terreur sur les côtes américaines, les villes anglaises et le front Russe. Les bombardements quotidiens portent des coups très durs au moral de la population civil.
Constatant l’impuissance de leurs chasseurs face à ces bombardiers opérant à haute-altitude, le commandement allié met au point une opération de la dernière chance. Elle restera dans le annales sous le nom de code de « Kill the king ».
L’action est définie en trois actes. Le Service du Travail Obligatoire reçoit la délicate mission d’immobiliser la flotte de Geier. Robert MUDHA, le Chef de la maintenance, apportera une solution judicieuse en inversant les références des bidons d’huile. Faute d’une lubrification moteur adéquate, il fallut moins de cinq jours pour clouer au sol l’intégralité des escadrilles.
En parallèle, la résistance française se devait d’acheminer un commando fort de cinquante soldats aux abords de la base aérienne allemande. Le réseau de sympathisants permis d’organiser rapidement un convoi dont l’aspect hétéroclite fut également un gage de discrétion.
Débarqué en Vendée par des sous-marins, le commando britannique devait procéder à une attaque éclair puis, après s’être rendue maître des lieux, détruire les appareils et le stock de pièces de rechange.
LE PRIX DE LA REUSSITE
Grâce à une organisation soignée, l’opération Kill the king fut une réussite totale. L’intégralité de la flotte d’Arado E. 555 fut réduite en cendres sous l’action conjuguée des combats puis des explosifs.
Cette éclatante victoire fut toutefois ternie par la disparition inattendue du Chef de la maintenance. Après enquête, le Commandant de la base comprit rapidement l’implication de ce dernier dans les incidents qui affectaient les Geier. Pour couvrir l’imminence de l’opération Kill the King, Robert MUDHA se laissa accuser d’actes de malveillance. Ses aveux lui valurent d’être passé par les armes quelques heures avant le déclenchement de l’attaque Britannique.
Longtemps resté méconnu, cet acte héroïque fut découvert quelques années après la guerre. Robert MUDHA est désormais salué dans tous les pays alliés comme un héros de la résistance à l’oppresseur.
L’ARADO E. 555 EN MAQUETTE