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Les trois vies de « la loi des airs »

1944 -1945 – La naissance d’une légende

Lorsque le Pfeil entre en escadre, il revendique très vite ses premières victoires. Redoutable et redouté, il sème la terreur dans les formations de bombardiers alliés. Sa supériorité est telle que la Luftwaffe met un terme aux bombardements des villes Allemandes en l’espace de quatre mois. C’est à cette époque que le Do 335 est baptisé «la loi des airs » par les pilotes Anglais. Cette appellation fait référence à la suprématie sans partage du Pfeil dans les cieux européens.

Quelques années plus tard, l’ingénieur américain Richard Whitcomb reprendra cette appellation dans ses travaux sur l’optimisation de la traînée aérodynamique. Malicieusement baptisée « Loi des aires », cette désignation est un discret hommage à la pureté aérodynamique du chasseur allemand.

1946 – Une reconversion ratée

Le Do 335 quitte le devant de la scène dès l’arrivée des chasseurs à réaction. Après une période d’indécision, le RLM ordonne finalement la reconversion du chasseur en appareil de reconnaissance à haute-altitude. Il œuvre à cette tâche durant quelques mois au côté d’un Focke-Wulf 189 obsolète. Conçu pour la chasse, l’instabilité naturelle et la capacité d’accélération du Pfeil pénalise l’avion dans son nouvel emploi. Pour ces raisons, il est peu apprécié par les pilotes de reconnaissance qui réclament à cor et à cris un jet conçu pour cette mission.

Cette demande est finalement acceptée et les deux avions sont remplacés par le Focke-wulf Ta-395 A1 dans le courant de cette même année.

1946 -1949 – Un professeur exigeant

Lors d’une visite de courtoisie, le Ministre Italien des armés est informé qu’un grand nombre de Dornier 335 est stocké en Afrique du Nord. Il propose immédiatement de les acquérir pour ré-équiper ses escadres d’instruction ; proposition que le gouvernement Allemand accepte volontiers.

Dans les mois qui suivent, plusieurs dizaines de Do 335 sont transférés à l’école de chasse de Foligno. Les Pfeil remplacent avantageusement des Fiat CR.42 à bout de souffle. L’appareil allemand se montre assez difficile à maîtriser pour des novices. Il est toutefois considéré comme un appareil de transition idéal pour des futurs pilotes de jets.


Extrait de « Pfeil, the ultimate fighters » de Jonas LEITCH (aux éditions de la Flèche)

Le Pfeil italien en maquette