En 1943, le ReichsLuftfahrtMinisterium demanda à Heinkel de se concentrer sur la production de bombardiers et favorisa son concurrent Messerschmitt pour le développement d’un chasseur-bombardier à réaction (qui deviendra le Me 262)
Cette décision fut vécu comme un véritable désaveux par les équipes Heinkel qui avait fondé de grands espoirs sur le He 280. Malgré une intense campagne de lobbying, le R.L.M. refusa catégoriquement de revenir sur sa décision. Dans un geste d’apaisement, il autorisa toutefois l’exportation éventuelle du He 280.
Les bureaux Heinkel, mirent immédiatement à profit cette option pour contracter avec la firme Japonaise Kawanishi. En effet, par un curieux effet du hasard, ces derniers ce trouvait dans une position assez analogue depuis le lancement en production des prototypes du Nakajima Kikka (soit « fleur d’oranger« ). Après plusieurs réunions houleuses entre le constructeur et le Ministère de tutelle, un sous-marin espion fut autorisé à récupérer les plans et liasses de fabrication.
Kawanishi réussit la performance de construire un premier prototype du Heinkel 280 en seulement 11 mois. Rebaptisé localement Dji leûc dsé rhô (soit « monteur fantastique« ), l’appareil n’eut pas la chance de faire son 1er vol. En effet, un raid stratégique de l’US Air Force détruisit l’unité de production en charge de son montage.
Extrait des « Uchroniques de l’aviation » de Jonas LEITCH (édité chez Tchou)
Le Heinkel 280 en maquette