UNE ARMÉE DE L’AIR EN PLEINE RECONSTRUCTION

A l’issue de l’armistice de 1945, l’outil de production d’avions est totalement désorganisé voire démantelé. Afin d’assurer un recomposition rapide des escadres, le Commandant DELAY propose de récupérer les appareils réquisitionnés par l’ennemi à l’issue de la défaite de 1940.

Source : Wings Palette

L’idée est acceptée et sa mise en œuvre est confiée aux Ateliers Aéronautique de Bordeaux-Mérignac. Le travail de recensement s’avère assez complexe faute d’informations précises sur les unités encore en service. In fine, c’est un travail minutieux des ingénieurs de maintenance, anciens du STO, qui permettra d’identifier les appareils en état de vol.Le rapatriement des appareils fut réalisé par des pilotes de l’armée de l’air. Pour éviter, la vision stressante d’appareils nazis sillonnant le ciel français, un marquage temporaire fut apposé sur les avions. Outre les cocardes françaises, il comportait la lettre « B », abréviation de Bordeaux-Mérignac.  Au final, près de de 240 appareils purent être récupérés dont un grand nombre de Potez 63.11.

Après avoir volé pour l’ennemi, les appareils français retrouvèrent leurs bases d’origine. Un juste retour des choses en quelque sorte.

UNE MAQUETTE DE POTEZ 63.11 DE RETOUR VERS LA FRANCE